Valeur du Point

Valérie Decot, Camille Richard Lenoble, Christophe Flachaire, Pierre Ponzetto
Commission Paritaire du 9 novembre 2012.
La Commission Paritaire Paca est chargée de négocier la valeur du point relative au calcul des salaires, réévaluée annuellement. Elle est constituée de représentants des syndicats de salariés CFTC, CGC, CGT, FO et des architectes employeurs au plan régional. Quatre membres du SA13 et d’un membre du SA04 représentant l’UNSFA y siègent avec le Syndicat de l’Architecture, pour le collège employeurs.
Vu la conjoncture, le résultat des négociations dans les autres régions et les difficultés rencontrées par les agences d’architecture actuellement, le collège employeur a proposé une augmentation de la valeur du point de 1%.
Le collège salarié a proposé une augmentation de 13% sur deux ans, pour rattraper le niveau de salaire moyen des trois plus grandes régions françaises. Cette proposition est basée sur l’analyse du rapport d’ITHAQUE du 27 Septembre 2012 relatif aux indicateurs sociaux économiques dans le secteur de l’architecture au plan national. Le collège employeur estime que les chiffres fournis sans commentaires sont difficiles à analyser. La commission n’a pas trouvé d’accord.
Commission Paritaire du 21 Décembre 2012.
Le Collège employeur a proposé de réévaluer l’augmentation de la valeur du point à hauteur de la valeur moyenne constatée dans les autres CPR, soit 2%.
Le collège salarié est resté sur sa demande initiale. Aucun accord n’a pu être trouvé. La valeur du point sera donc déterminée par la commission paritaire nationale.
Cependant les représentants des syndicats de salariés sont prêts à se mobiliser avec le collège employeurs pour saisir la préfecture des méfaits des procédures MAPA et de la politique du « moins disant » toujours en vigueur, sur la rémunération des agences d’architecture.
Convention Collective des Architectes
Un avenant à la convention collective des architectes vise à modifier les bases de rémunération des salariés, donnant une importance supérieure au critère relatif au diplôme, susceptible d’engendrer des hausses de niveaux de salaire, notamment pour l’emploi des jeunes architectes.
L’interprétation que pourrait en faire le juge serait en faveur d’une rémunération minimum au regard du diplôme d’architecte d’un niveau de coefficient 300. Même s’il y a consensus sur le fait que la rémunération des architectes salariés est inférieure à ce qu’elle devrait être, les agences ne peuvent aujourd’hui assumer cette augmentation, surtout en cas de demande de renégociation de salaire pour un salarié déjà embauché.
Cette mesure risque de réduire encore les chances d’embauches des jeunes architectes dans les agences, et de les fragiliser encore davantage.
Par ailleurs, l’ouverture de la convention nationale collective des architectes à d’autres métiers de la maîtrise d’œuvre, comme les paysagistes ou les architectes d’intérieur risque d’entamer une fois de plus les règles d’exercice drastiques qui encadrent notre profession, notamment en matière de responsabilité, d’assurance et de déontologie.